IMAGES MENTALES, VISUALISATIONS, MEDITATIONS
IMAGES MENTALES, VISUALISATIONS, MEDITATIONS pour nourrir la VIE INTERIEURE.
« L’interaction des images est source de la pensée. » Albert Einstein
Le printemps arrive et la nature nous offre mille splendeurs. Parfums, plaisirs des sens, plaisirs des yeux.
L’amandier à côté de la maison bourgeonne et me comblera bientôt de pastels, de nacres et de verts tendres. Il m’offrira des instants suspendus, d’une douceur extrême - un sentiment de plénitude.
Je prendrai le temps d’en observer les nuances, je m’imprégnerai de ces images car j’ai expérimenté combien elles peuvent nourrir de l’intérieur, accompagner, faire germer … Comme l’eau et le soleil sur la graine.
Observez que lorsque je raconte cela, spontanément, vous créez vous-même des images intérieures. Vous vous représentez l’amandier, ou peut-être le bourgeon, la fleur …
La nature par ses images et ses symboles prend soin de nous. Mais plus largement, comment pouvons-nous bénéficier pleinement de cette capacité que nous avons à créer et à nous relier à des images ? Comment en prolonger les bienfaits au-delà du plaisir de l’instant ?
LA VISUALISATION nous permet les yeux fermés, de contacter notre faculté d’évoquer des représentations liées au réel ou à l’imaginaire.
La science, nous a montré, que ce type d’exercice, ralentit le rythme cardiaque et par là même, est un excellent allié de notre santé, mais aussi peut agir sur les troubles dépressifs. A ce sujet, le Professeur Jean-Pierre Olié, chef de service à l’hôpital parisien Sainte Anne nous dit : « Il existe, par exemple, une consultation de méditation en pleine conscience pour les gens atteints de troubles bipolaires. La volonté d’élargir le champ des thérapies est bien présente. » (Voir article de psychologie magazine de janvier 2010-n°292).Il considère que la psychothérapie a droit de citer dans l’accompagnement des dépressions et peut être une alternative aux médicaments.
Il est vrai, que dès le début du XX° siècle, la psychothérapie, grâce notamment aux travaux de Jung ou d’Assagioli, a mis à jour le fait, que les images mentales donnent accès à une meilleure compréhension de soi et à un mieux-être. Nous allons étudier de plus près, quel est le processus en action dans ces pratiques, les étapes qui le constituent et comment par le dialogue avec soi-même elles peuvent contribuer notamment, au dépassement de conflits intérieurs.
La détente : C’est le premier stade de ce travail et vraisemblablement le plus aisé à expérimenter. Ceux, qui ont fait de la sophrologie par exemple, savent, que fermer les yeux et prendre contact avec notre monde intérieur, nous procure d’ors et déjà détente et relaxation.
La concentration : Ces techniques nous permettent aussi un meilleur accès à nos potentialités. Etre attentif aux visions intérieures développe nos capacités de mémorisation, de concentration, de compréhension, d’apprentissage. Le travail sur l’imagerie interne peut d’ailleurs être utilisé facilement avec des enfants, afin d’améliorer leurs capacités (voir bibliographie).
La présence au corps, aux sensations et à notre globalité : Bien sûr, ces outils précieux sont utilisés en lien avec l’ensemble de notre être en vue de créer ou maintenir un équilibre intérieur - C'est-à-dire que nos sensations, nos émotions, nos pensées et nos intuitions prennent corps, dès lors qu’elles sont représentées, exprimées par la vision interne. Nous pouvons parler d’introspection.
L’imagerie et l’accès aux symboles : Il est possible de convier un symbole choisi ou de laisser venir un symbole. Le soleil, la fleur, la montagne, le chemin, l’arbre sont autant d’archétypes nourriciers pour la psyché et nous pouvons abondamment puiser dans ces ressources de l’inconscient collectif. Le dialogue intérieur par le biais de la dimension symbolique, ouvre les portes de notre imaginaire non pas pour fuir la réalité mais pour la rendre plus féconde.
L’expression et la communication : Ajoutons que la pratique de la visualisation développe notre créativité mais aussi permet à l’esprit de repérer ce qui est réellement essentiel. Il s’agit d’aller vers ce qui nous nourrit en profondeur, ce qui nous aide à nous construire, ou à nous reconstruire. A ce stade, tous ces éléments deviennent des facilitateurs relationnels, car il est parfois nécessaire de se retirer dans notre intériorité pour ensuite mieux communiquer avec son entourage.
La réflexion : Outre une meilleure organisation de la pensée rationnelle, la visualisation donne accès à d’autres réalités, où des aspects contraires de notre psyché, peuvent enfin converger. Là où nous n’envisagions pas de solution, la vision intérieure nous permettra d’en créer une, vraiment adaptée à ce que nous sommes. Et cela parce que nous rencontrons des aspects de la conscience, qui vont au-delà des états de perceptions ordinaires.
L’unité retrouvée : Prendre conscience de ce qui vit et s’agite en nous, le mettre en mots, est la première étape permettant de créer, d’amplifier ou de préciser le dialogue intérieur afin de recontacter notre unité et notre force intérieure. Observer les différentes parties de nous-mêmes redonne fluidité à l’existence, notamment lorsque nous nous penchons sur celles qui sont en conflit entres elles, celles qui dévorent notre énergie, celles qui nous empêchent d’avancer. Apprivoiser ces « sub-personnalités », les laisser dialoguer à l’intérieur de nous, voilà deux des enjeux de la réunification à laquelle chacun aspire. La Psychosynthèse utilise le terme de « désidentification » pour dire qu’il ne s’agit pas de rejeter ou de se priver d’une partie de nous, mais bien de prendre de la distance, d’accéder à la transformation et à la réconciliation entre des éléments contradictoires. Pour se faire, il s’agit de préciser que le dialogue interne n’est pas une rumination, un ressassement stérile mais bien un dialogue authentique et sincère avec soi-même.
Pas si facile ? Notons que c’est un des rôles de la psychothérapie que d’aider chacun à rétablir ce dialogue interne et une certaine bienveillance vis-à-vis de soi-même, même vis-à-vis des aspects qui nous déplaisent. Accompagner une personne sur ce chemin c’est aussi passer du « discours sur » à « l’expérience » car le dialogue interne est avant tout un vécu privilégié avec soi. Partant de là, on observe que communiquer avec soi-même permet de relancer le mouvement interne de vie et de favoriser son développement, son intensité. C’est alors, une expérience de « complétude » par le dépassement du conflit interne.
Le psychiatre et psychosynthèsiste A. Alberti va plus loin. Il nous invite à percevoir notre « ambiance interne », la vibration qui résonne en nous de façon à accéder à un dialogue au-delà de soi, et donc au niveau de l’inconscient collectif. Car même si cela peut paraître paradoxal, c’est aussi par l’introspection et le recentrage que nous pouvons contacter une dimension plus large que notre propre individualité, et nous sentir d’avantage appartenir à l’humanité. Le dialogue intérieur au service du discernement, d’une certaine sagesse c’est un des possibles qu’explore aujourd’hui la « psycho-écologie », nouvelle approche, dont j’aurais certainement l’occasion de vous reparler.
Visualisations et méditations peuvent en effet, déclencher ce type de perceptions sensorielles élevées et par là même favoriser l’unité de l’être et un état de conscience élargie.
Je termine par un exercice en lien avec le dialogue intérieur afin, justement de passer du discours à la pratique :
« Je prends un moment chaque jour pour me dire « Comment je me sens ? au niveau des sensations (chaud, froid, douleurs) au niveau des émotions (joie, colère, peur, tristesse, confiance …) au niveau des idées. Et puis, si cela est possible, je laisse venir un symbole. » C’est tout - inutile de juger ou vouloir interpréter … juste observer ce qui se passe en nous. Un temps pour soi, simple, quelques minutes qu’il est possible de s’offrir dans ce monde, parfois agité. Quelques minutes propices à créer les conditions du bien-être en nous.
Si vous souhaitez en savoir plus ou échanger sur le sujet je vous propose deux conférences à venir :
Au centre Cikitsa à Montélimar le 5 avril 2013 à 20h30.
Au plaisir de vous retrouver.
BIBLIOGRAPHIE :
P. Ferrucci : « La Psychosynthèse. »
R. Assagioli : « La psychosynthèse principes et techniques. »
Pour travailler en visualisation avec les enfants :
Beverly-Colleene Galyean « Visualisation apprentissage et conscience ».
D. Witmoore : « Psychosynthèse et éducation. »
Article rédigé par Pascale Bernard
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