POSER DES LIMITES A SON ENFANT EN LE RESPECTANT
POSER DES LIMITES A SON ENFANT EN LE RESPECTANT
L’adulte répond aux besoins de l’enfant mais n’est pas tenu de combler tous les désirs de celui-ci.
Il y a quelques années Françoise Dolto était célébrée à l’occasion du centenaire de sa naissance. Force est de constater que si l’on a retenu de son enseignement, la nécessité de prendre en compte la parole de l’enfant et l’on ne peut que se réjouir de cette avancée, la partie concernant les limites à poser, est restée moins explorée. En effet, la célèbre psychanalyste a montré combien le jeune a besoin d’être confronté à des repères stables, à des lois …
Alors, comment concilier ces deux aspects ? L’écoute et l’intégration des règles ?
Jacques Salomé environ 20 ans plus tard, nous a invité à une réflexion sur cette même question. Face à des parents en difficultés, certains « n’osant plus gronder », d’autres revenant à des méthodes violentes … et le tout ne satisfaisant personne, l’auteur de « Papa, maman, écoutez moi vraiment ! » a tenté de proposer des outils concrets. Aussi, distingue-t-il besoin et désir. Nous verrons plus loin, comment réinvestir ce point dans notre quotidien.
Le besoin, c’est ce qui est indispensable au bon fonctionnement physique ou psychologique de la personne. Les adultes ont le devoir de répondre aux besoins essentiels de l’enfant. Que ce soit des besoins liés à la survie (manger, dormir confortablement, être habillé chaudement l’hiver, recevoir des soins médicaux …) mais aussi au bon développement (jouer, bénéficier d’instruction et d’éducation …), ou que ce soit des besoins psychologiques (sécurité, protection, socialisation, respect, accomplissement de soi …)
Au contraire, la réalisation du désir n’est pas indispensable, il reste possible d’en satisfaire quelques uns, mais d’autres resteront à l’état de désir.
L’adulte n’a pas la responsabilité de satisfaire tous les désirs de l’enfant.
Par exemple : Que l’enfant ait un vêtement chaud pour l’hiver c’est un besoin, nous l’avons dit. Mais que l’enfant ait un blouson de telle ou telle marque cela relève du désir. Aussi est-il possible de dire au jeune concerné : « Je mets x euros (prix d’un blouson ordinaire) pour cet achat, mais la somme supplémentaire pour un habit de marque je t’en laisse la responsabilité. » Ainsi, il pourra puiser dans ses économies, son argent de poche, ou rendre service à un voisin pour trouver l’argent supplémentaire. Très vite, il constatera que cela ne se négocie pas, que la réponse est claire et il utilisera davantage son énergie à développer son autonomie qu’à vous supplier. Dès lors que les règles sont posées, qu’elles ont un sens et que l’adulte s’y tient, il est possible de sortir du conflit stérile. Et lorsque le parent décide d’accéder à une demande cela redevient un véritable cadeau. C’est donc aussi, l’occasion d’aborder la question des valeurs, avec nos enfants, sans perdre de vue que nos comportements et nos actes à ce sujet comptent plus que mille discours.
Le schéma suivant résume le propos :
Allons un peu plus loin. Si l’adulte n’est pas obligé de réaliser tous les désirs des enfants, en revanche, il veillera à entendre ces désirs. Il s’agit alors d’aider le plus jeune à s’y relier et de l’aider à mieux les assumer. Cette nuance entre « prendre en compte » et réaliser est essentielle.
Concrètement cela signifie par exemple de reformuler la demande de l’enfant : « Oui, j’ai bien entendu que tu voudrais avoir un chat à la maison. » « Oui, tu as envie d’une deuxième part de gâteau.» « Oui, ça te plairait de te faire des mèches blondes dans les cheveux » etc … Le « oui », ici, ne donne pas une autorisation mais indique que l’on prend acte de la demande, qu’on l’a bien entendu et que l’on reconnait le désir de l’enfant. Ensuite, il est possible d’inviter notre petit interlocuteur à agir : « Qu’es-tu prêt à faire pour ce désir d’animal de compagnie ? » « J’entends que tu aimes beaucoup ce gâteau, voudrais-tu apprendre à faire cette recette ? » « Je m’oppose formellement à ce que tu te décolores les cheveux. En revanche, je te propose de te renseigner sur ce qui existe en matière de mèches provisoires. »
Dès lors que l’adulte perçoit ces notions, il peut clarifier son positionnement : « Si la demande de l’enfant correspond à un besoin je dois y répondre. Si c’est un désir je dois l’entendre mais pas forcément le remplir. » Le parent peut alors plus facilement, dire de “vrais non” et par conséquent dire aussi de “vrais oui” le moment venu. Bien sûr, c’est par la pratique régulière, que chacun peut entrer petit à petit dans ces modes de fonctionnement. Mais si dans un premier temps il nous arrive de rencontrer des obstacles, très vite, nous pouvons en mesurer les effets positifs. Le premier est certainement de faciliter l’expression de chacun grâce à des repères simples et précis et par là même d’améliorer la communication, ce qui finalement est l’essentiel.
BIBLIOGRAPHIE :
Pour tous :
Jacques SALOME : « Papa, maman, écoutez moi vraiment ! » Albin Michel
Thomas GORDON : « Parents efficaces » Marabout
Pour aller plus loin :
Françoise DOLTO : « L’image inconsciente du corps »
Article de Pascale BERNARD psych-praticienne et formatrice en Psychosynthèse
Formée à la méthode ESPERE par J.Salomé et M. Daumas
Membre de la direction collégiale d’Ardèche Bien Etre
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